29 nov. 2011

Opéras, ballets, théâtres à Prague

Nabucco, Verdi, State Opera Prague 2011

N'ayant pas vu passer le mois de Novembre je me rends compte avec effarement que nous sommes déjà le 29, et que dans 2 jours Décembre sera bien là. Dans 2 mois, il faudra retourner en France, reprendre ses petites habitudes, se replonger dans le stress, mais tâcher malgré tout de vivre un peu. Ces semaines ont été fortes chargées pour plusieurs raisons, la venue de plusieurs personnes de mon entourage, des voyages et beaucoup de bon temps. C'est compliqué d'écrire un article si vous saviez, j'ai des tas d'idées mais mes incipit d'articles sont tellement fastidieux qu'à chaque fois mon élan créatif est coupé net. Je me promets de vous préparer des idées de week-end de 2 ou 3 jours à Prague, je me promets également de vous parler de Budapest un peu plus en profondeur, mais aussi du Museum of Young Art, et du sapin de Noël. Ca fait beaucoup mais je compte bien m'y tenir !

Mais pour aujourd'hui je voulais simplement vous proposer plusieurs idées de sorties à Prague, si vous passez dans le coin. La vie culturelle nocturne est assez active (je ne parle pas bien évidemment des bars et clubs cela va de soi), entre opéras, ballets, concerts, théâtres, cinémas tous les soirs on trouve toujours quelque chose à faire. Alors pourquoi pas vous en faire une petite liste un peu rébarbative mais utile. Je tenais quand même à souligner le fait qu'aller à l'opéra en République Tchèque est fermement ancré dans la culture tchèque, l'opéra est une véritable institution et chaque soir de représentation on peut voir défiler les hommes en costumes et les femmes parader dans leur plus belle robe perchées sur des talons de 10cm. C'est d'ailleurs à cela que l"on reconnaît les Tchèques au non Tchèques, les Tchèques étant toujours très chics et s'installant sur le parterre alors que les touristes et autres (à savoir les expats !) s'installent au poulailler. Pas d'inquiétudes cependant on ne vous demandera pas de vous changer si vous arriver en jean, mais malgré tout évitez les baskets et sac-à-dos de rando, genre "je viens de finir une journée intense de tourisme et je m'impose comme tel", respectons tout de même l'héritage culturel.

- Opéras et ballets : Il existe un grand nombre de théâtres où il est possible d'assister à un opéra, mais il y en a des plus prestigieux et des plus emblématiques ! Il faut savoir qu'il existe toujours des réductions de -50% pour les étudiants sur certaines zones de la salle (souvent les balcons), ne pas hésiter donc à demander.


Statni Opera Praha (Opéra de l'Etat) :
Wilsonova 4
110 00 Praha 1

On y trouve des opéras célèbres, de Don Giovanni à la Flute Enchantée en passant par la Traviata ou encore Nabucco de Verdi que j'ai vu et beaucoup apprécié. Beaucoup de grands noms à l'affiche en majorité du Mozart et du Verdi, du Bizet et quelques ballets. L'intérieur en rouge et doré, à tout de l'opéra comme on l'imagine, la salle n'est pas immense (il me semble que le théâtre national est beaucoup plus grand), la fosse aussi est assez étroite mais l'acoustique est plutôt bon. Quant à la scène, elle est visible aux quatre coins de la salle, ce qui est un avantage considérable par rapport au théâtre des états.


Narodni divadlo Praha
Narodni 2
110 00 Praha 1

Le plus grand des théâtre, le plus impressionnant aussi, j'habite à deux pas du bâtiment et c'est tous les jours une véritable claque visuelle. Très imposant, on peut l'observer sur les hauteurs de la ville, et lorsqu'il est éclairé le soir, il en impose encore plus. Malheureusement je n'ai pas encore eu la chance d'aller voir un opéra un ballet ou une pièce de théâtre dans ce lieu mythique, mais d'ici la fin du mois de décembre se sera chose faite. Cependant, j'ai ouïe dire que l'intérieur était à la hauteur de nos espérances... A vérifier donc. Même programmation que l'Opéra National avec plus de ballet (Cindirella, Swan Lake, The Nutcraker..), et des opéras locaux.


Prague State Opera
Ovocny trh
110 00 Praha 1

Exactement la même programmation que la Narodni Divadlo car ils font parti d'un même complexe. Il semble petit de l'extérieur, mais l'intérieur est richement orné, en bleu ciel et or, comme je vous l'avais montré sur certaines photos dans un post précédent. Le problème majeur est donc l'emplacement des sièges du balcon II par rapport à la scène, si l'on place à la toute extrémité vous pouvez être sûr de ne voir que la moitié de la scène, il faut alors se pencher et faire travailler son dos pour voir l"intégralité de la scène.


The Municipale House
Nam. Republiky 5
110 00 Praha 1

Pas testée, quelques classiques, mais aucune idée de la valeur des concerts ni de la salle.


Rudolfinium
Namesti Jana Palacha 1
110 00 Praha 1

Ce sont surtout des concerts de l'orchestre philharmonique de La République Tchèque, le bâtiment est sublime l'intérieur est grandiose, je pense que rien que pour le lieu le Rudolfinium
vaut le déplacement



- Théâtre : je ne vais pas voir de pièces de théâtre car la plus part sont en tchèques et malgré les sous-titres, je n'ai pas la force mentale pour me décider à endurer 2 heures de tchèques avec 2 lignes de sous-titres en anglais approximatives.

Il faut donc pour le théâtre classique se référer à la liste ci-dessus.

Nova Scena
Národní třída 4,
Prague

Pour le théâtre contemporain, il existe la Laterna Magika où la Nova Scena qui propose une très large programmation de pièces contemporaines, ou d'adaptations contemporaines de grands classiques. De l'extérieur le bâtiment très futuriste semble être recouvert de papier-bulles, il ne fait évidemment pas l'unanimité chez les Praguois.


Love.


PS 1 : Il ne reste plus que 2 mois !

PS 2 : Il fait très froid les températures tournent autour de 0°

PS 3 : C'est le Festival du film Francophone à Prague, beaucoup de bons films à l'affiche ! Ca fait du bien !

PS 4 : On a croisé David Cerny, la petite star locale à la Meet Factory son complexe culturel qui fait salle d'expo, concert, lieu de rencontre.

PS 5 : Budapest c'était fou !

PS 6 : Je vous embrasse ? Je vous embrasse !


12 nov. 2011

Rudolfinium. Expo "Controverses"


Le Rudolfinium credit photo Carlink Photo. (oui j'avais oublié mon appareil photo)



Ce week-end après quelques semaines un peu "chargées", j'ai enfin le temps de respirer un peu et profiter de Prague comme je l'entends. En effet, entre week-end en dehors en Prague, les visites familiales, et le travail, je me sentais un peu frustrée de ne pas avoir un week-end à Prague où rien n'est planifié à l'avance. Ce week-end donc, je le modèle un peu à ma façon, et comme mon week-end commence le jeudi soir, hier vendredi, j'ai pris le temps d'aller à l'exposition photo "Kontroverze", "Controversies" en Anglais au Rudfolfinium. Je ne vous ai pas encore mentionné l'existence de ce bâtiment dans ce blog, pour la simple est bonne raison que son activité m'était assez floue jusque là. C'est un magnifique bâtiment à gauche de ma faculté (donc inutile de préciser que je passe devant tous les jours ou presque), qui n'attire pas vraiment les foules, pourtant Dieu sait à quel point l'architecture extérieure comme intérieure en vaut le détour.

Le Rudolfinium c'est en fait une salle de concert spécialement conçue pour l'orchestre philharmonique tchèque, mais c'est aussi une salle d'exposition. Wikipedia, mon meilleur pote, me précise que c'est la Caisse d'épargne tchèque qui est 1885 offre à la nation la construction de ce complexe culturel, pour fêter son 50ème anniversaire. Il doit son nom au prince héritier de l'Empire austro-hongrois Rodolphe d'Autriche auquel il est dédié.

Lewis Carroll, Alice as a beggar child by Lewis Carroll 1859.© Ovenden Collection, courtesy Akehurst Creative Management, Londondôme à terre, 16 mai 1871


Après ce petit intermède culturel, rentrons dans le vif de l'exposition. J'ai envie de rendre une critique objective et constructive mais les seuls mots qui me viennent sont trop cool, super intéressant, bien documenté, interactif, des super œuvres. Génial. Oui ça ne vous aide pas beaucoup à comprendre de quoi çela traite. L'exposition "Controverses" qui a donc été exposée dans de nombreuses villes d'Europe relate depuis le début de la création de la photographie, toutes les photos qui ont pu créer une controverse à leur époque, ou même encore aujourd'hui. Les controverses sont toutes plus différentes les unes que les autres, mais bien souvent on tourne autour des mêmes thématiques (enfance, guerre, nudité, droit de la personnalité, censure)


Doisneau, Baiser de l'Hôtel de Ville

Ca ne vous fait pas un petit truc vous, quand vous voyez une œuvre ? En l'occurrence ici des photographies, vous savez ce petit sourire de contentement, de consécration d'avoir VU en vrai l'œuvre en question, à côté de laquelle on se sent aussi souvent tout ridicule... En même temps je me dis que c'est plutôt bon signe : signe que l'art fascine, intimide, impressionne , mais que finalement il est assez accessible (j'avoue que mon propos se discute...). Bref je dois passez mon temps à ressembler à une imbécile heureuse dans les musées ou expos.


Napoléon Sarony, Portrait d’Oscar Wilde, 1882_
© Library of Congress, Washington, D.C.


Toujours est-il que j'ai passé 2h30 à en prendre plein la vue, à apprendre beaucoup de choses sur le droit à l'image, le droit de la personnalité, les droits patrimoniaux, extra-patrimoniaux, les droits d'exploitation (même si j'avais trouvé ce cours de droit plutôt intéressant à l'époque, ça m'a semblé tellement plus passionnant en ayant des exemples concrets connus), j'ai révisé mon histoire, j'ai réfléchis, beaucoup à vrai dire, les problématiques et question posées sont toutes des plus captivantes, sur le rôle du photographe-reporter, sur la mémoire, sur la nudité, sur l'objet photographique, la censure évidemment.


Oliviero Toscani, Kissing-nun, 1992, © Copyright 1991 Benetton Group S.p.A - Photo


On sort de cette expo des questions plein la tête, en ayant qu'une envie se replonger dans le classeur que la se fabrique au cours de la visite. Oui, je disais dans ma description que l'expo était interactive, pour la simple et bonne raison qu'au fur et à mesure des oeuvres présentées on récupère des intercalaires expliquant chaque controverse pour chacune des photos. On repart donc avec un petit carnet explicatif, qui vaudrait bien plus en librairie que les 80CZK payées à l'entrée (3,20€). Si on passait aux oeuvres ? Je vous affiche mon petit best-of soft. Certaines photos étant très violentes, notamment celles sur les guerres, je préfère ne pas faire déprimer mon lectorat (!!), mais il faut avoir à l'esprit qu'il y a des images choquantes parmi la sélection toute mignonne que j'ai fait pour le blog.

Boris Lipnitzki, Jean-Paul Sartre, Théâtre Antoine, Paris, 1946. © Studio Lipnitzki / Roger-Viollet