29 août 2011

Apprentissage du pays.

Ahoj ! Après avoir suivi me tribulations immobilières, passons à des articles un peu plus fournis et étoffés. Samedi soir Claire m'a invité à rejoindre une de ses amies tchèques Katarina, étudiante en Master de droit et d'histoire à l'université Charles. Katarina a déjà fait Erasmus en Angleterre et part pour 5 mois à Saint-Pétersbourg, elle sait donc ce que c'est que d'arriver dans une ville où l'on ne connaît personne, où l'on ne parle pas la langue. On s'installe donc dans un restaurant Mexicain pour manger quelque chose puis nous continuons notre soirée dans une brasserie comme on en trouve beaucoup ici. Katarina nous a expliqué la différence ici entre un bar et un pub mais je ne me rappelle plus exactement.

La discussion (en Anglais, of course) a été pour ma part très instructive. On a parlé des habitudes tchèques et de leurs perceptions de certaines choses qui sont très différentes des nôtres. Pour commencer un Tchèque mange le midi entre 11h et 13h et le soir vers 19h parfois plus tôt, car manger plus tard, ça fait grossir.... Léger décalage donc quand Katarina nous dit qu'elle a déjà mangé avant de venir... Il est 18h45... J'ai plus envie de goûter que de manger, je commande donc juste un apéritif. Elle nous explique que le gouvernement a mis en place un système avec les patrons d'entreprise et les restaurateurs ; les employés reçoivent des genres de ticket-resto d'une certaine somme et peuvent les utiliser dans les restaurants qui proposent des daily menus à 4€ (=100 czk) pour les personnes qui travaillent. Il en est de même pour les étudiants ; il existe plusieurs restaurants universitaires à travers la ville où l'on peut manger un menu pour 2 ou 3€, une bonne chose à savoir, même si Katarina nous prévient que ce sont souvent des soupes et de plats en sauce, grandes spécialités en République Tchèque. On ne trouve pas de poissons ici et chacun peut comprendre pourquoi, où alors ils sont chers et mauvais, néanmoins on trouve de la viande fumée, des saucisses et du salami en veux-tu en voilà. Yummi...! En ce qui concerne les légumes on trouve surtout des haricots verts frais, du chou (!), des carottes, des poireaux enfin de quoi faire un bon pot-au-feu pour les longues soirées d'hiver. Re-Yummi...! (joke)

Katarina nous parle d'une particularité pour les prénoms : personne ou presque ne s'appelle par son prénom ils utilisent des diminutifs, par exemple personne n'appelle Katarina ainsi (sauf nous pauvres Françaises) mais Katka. Et c'est pour tous les prénoms ainsi, je ne me rappelle plus des autres exemples qu'elle nous a cité, tant parfois le surnom est éloigné du prénom. Les parents choisissent le prénom de leurs enfants en fonction du diminutif... Ca m'amuse beaucoup, ça donne l'impression que tous appartiennent à une grande famille conviviale et chaleureuse où tout le monde est cousin avec tout le monde et le nomme par son diminutif, comme une marque d'affection. Cela n'empêche que les Tchèques ne s'embrassent pas ou du moins tant qu'ils ne sont pas intimes... Evidemment première chose que j'ai faite en voyant Katarina, je lui est fait la bise sans réfléchir. Heureusement pour moi elle a des amis français et est habituée à cela, mais sur le coup cela ne m'a même pas traversé la tête.

Le République Tchèque est une nation jeune et qui a dû mal à se trouver une forte identité car trop longtemps morcellée et tiraillée. Il y a à la fois un fort sentiment national et communautaire ici, mais dans le même temps un réel désir d'ouverture. Selon Claire, les Tchèques ont développé un sentiment de frustration par rapport aux habitants de l'ouest de l'Europe et ont tendance à se sentir inférieurs. D'un côté la jeune génération parle couramment Anglais est est ouvert au tourisme car sans le tourisme le pays ne pourrait clairement pas vivre, et de l'autre l'ancienne génération qui ne parle pas un mot d'anglais et qui te regarde d'un mauvais oeil lorsque tu leur dis dans un tchèque bafouillé que tu ne parles pas Tchèque. Malgré tout j'ai réussi à identifier ce que l'on me demandé en Tchèque au Tesco soit « avez-vous la carte de fidélité », donc plus besoin de faire répéter en Anglais, je réponds par un simple « ne » (prononcé né = non). Je dis bonjour, merci, au revoir, s'il-vous-plaît sans problème. Hier j'ai même commandé un café en Tchèque j'étais relativement fière de moi, jusqu'à ce que la serveuse embraye sur tout un tas de questions en tchèque ; « avec ou sans, lait, grand ou petit » et j'ai dû évidemment demander la traduction en Anglais... Mais Katka nous rassure, mieux vos essayer, montrer que nous faisons des efforts pour nous intégrer, plutôt que de rester passifs, les gens apprécient davantage et vous traitent d'égal à égal.


Puis elle nous parle des problèmes de budget de l'éducation, le gouvernement cherche à faire payer plus cher l'université aux étudiants, non pas pour augmenter le budget universitaire et développer la recherche ou installer de meilleurs équipements, mais pour faire des économies étatiques, donc remplacer le budget de l'état pour l'éducation par des frais de scolarité plus élevés pour les étudiants. Forcement ça passe mal ici. Pourtant Katka nous assure qu'elle est plus de droite d'habitude (Claire m'expliquera sur le chemin du retour qu'ici tout le monde se dit de droite car la gauche signifie pour eux le communisme = cf histoire de la République Tchèque), mais que concernant ce sujet elle ne peut rester impassible. D'ailleurs, concernant l'université ici il faut passer un examen pour y entrer et elle est payante, tout le monde ne peut donc pas aller à la fac comme nous en France. Et puis les universités sont classées selon les villes et on demande logiquement la meilleure en premier. Je m'estime donc heureuse de pouvoir suivre quelques cours à la Faculty of Arts de Charles University, la meilleure du pays dans ce domaine. Katka en profite pour me conseiller un cycle de conférences historiques franco-tchèques dispensé en francais et anglais très intéressant et instructif, que Marion (qui était à Prague l'année dernière) m'avait déjà conseillé. Elle me rassure sur l'administration des relations internationales, ce sont des gens charmants, pas de panique si je n'ai pas reçu d'email.

Puis finalement on parle de la sécurité en République Tchèque, elle nous confirme notre sentiment premier, il n'y a rien à craindre la nuit à Prague, même dans les transports en commun de nuit. Bien sûr il faut rester vigilent, mais on ne se sent jamais en insécurité comme cela peut arriver le soir à Paris où dans la rue en France. Ici, personne ne vous aborde pour vous demander votre numéro, ou bien simplement pour vous embetter. Et puis le gros avantage d'habiter en plein centre c'est que les rues ne sont jamais vides, et dans un sens c'est rassurant. Après plusieurs verres (de bières pour elles, pour moi de Fanta), nous décidons de rentrer, il a plu toute la journée et finalement à 23h30, la pluie a cessé de tomber.


Láska.


PS 1 : Claire a emménagé hier après-midi

PS 2 : Merci pour tout vos gentils commentaires. Oui, l'appart est dingue !

PS 3 : Bon anniversaire avec une journée d'avance à ma petite cousine et filleule Angèle ! 10 ans !

27 août 2011

La colocation #1 (en images !)


L'immeuble, au deuxième étage, (avec les fenêtres ouvertes) c'est chez nous ! La fenêtre du milieu = ma chambre

La vue depuis ma fenêtre qui donne sur notre rue très calme, bien qu'en plein centre et entourée de 2 avenues très passantes.

Ma chambre très... rose !

L'autre partie de ma chambre, je n'ai pas encore de chaise de bureau mais ça ne serait tardé ! Le canapé me sert pour l'instant d'armoire...


Ps : Bonheur aujourd'hui il fait frais = je revis !

26 août 2011

La colocation !

Après m'être sentie pendant une bonne semaine plus touriste que résidente de Prague, le jour est venu où j'ai pu enfin défaire mes valises en grand, avoir ma chambre à moi toute seule, avec un bureau et un canapé, un matelas au sol, un lit, bref je pense avoir trouvé la chambre idéale pour ces 5 mois. J'ai emménagé hier après-midi avec l'aide de ma future coloc' qui emménage la semaine prochaine, Claire étudiante à Science-Po Strasbourg. Notre autre coloc' Lola, elle aussi de Sciences-Po arrive dans le courant du mois de Septembre.

Et là vous vous dîtes, que ces noms sonnent beaucoup français... et vous avez raison, j'emménage bien avec des Françaises, un comble lorsque l'on sait que je criais à qui voulait l'entendre que jamais ô grand jamais je ne vivrais avec de français en coloc à Prague. Et bien il a fallu que je fasse quelques concessions.... Car pour une quarantaine de mails envoyés pour des colocs je n'ai eu que 2 réponses. Claire donc et une coloc un peu excentrée, avec des gens plus âgés que moi, qui sont dans la vie active, au nombre de 7 avec une seule salle-de-bain et une seule petite cuisine... Claire me proposait un appart en plein centre (Praha plus au centre tu meurs) à 800m de ma fac, dans la rue des théâtres et opéras, à 300m du Pont Charles, 90m2 ,des chambres de 20/25m2 pour le même prix (à savoir 260€). Alors j'ai dû revoir mes plans. Bon certes mes 2 colocs sont françaises, mais le cadre de vie est plus agréable, les choses à faire sont plus nombreuses ici dans Prague 1 que dans Prague 3. J'ai les galeries Lafayette locales à 2 pas et puis j'ai surtout une chambre digne de Sissi l'impératrice, qui peut accueillir toute une colonie. Seul bémol pour le moment, internet qui ne marche plus, il faut donc attendre la semaine prochaine qu'O2 (le Orange local) vienne nous installer une toute nouvelle livebox et enfin nous pourrons respirer. Mon immeuble est magnifique aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, avec un réel travail architectural . Ce type d'immeuble est très commun à Prague, ils sont pour ainsi dire presque tous d'une telle beauté. Des vrais artistes les architectes.

J'ai fait mes premières vraies courses, je ne pouvais tout simplement plus supporter de manger des snacks pendant une semaine, avec les produits ménagers et de quoi manger pour 5 jours, je m'en tire pour très peu. La nourriture est en République Tchèque beaucoup moins onéreuse qu'en France, les fruits et les légumes sont très accessibles et on peut manger dans les restaurants pour 5 ou 6€ un vrai bon plat avec une boisson. On trouve beaucoup de viandes fumées, de jambon, de salami par ici pour survivre au longues soirées hivernales... Ces derniers temps j'ai étrangement bien plus envie d'une grande salade et d'une glace, que d'un jarret de porc et du brie gratiné ! Car oui, on trouve une spécialité dont je ne me souviens plus le nom en tchèque, c'est un brie/camembert fondu qui dégouline sur des pommes de terre sautés, une pure tuerie et vraiment bon marché. C'est Claire m'a coloc qui m'a fait découvrir ce plat divin en allant dans un petit restaurant sous-terrains (sorte de petites tavernes très courantes) avec des Américains (Boliviens et Péruviens à la base) qu'elle avait rencontré la veille. Car Prague c'est aussi un peu ça, une sorte de sacré mélange ; on trouve toutes les nationalités possibles et imaginables qui viennent pour du tourisme, pour s'expatrier, pour découvrir une nouvelle culture.

Love


PS 1 : Je ne vous post pas de photos de l'appartement, puisque je n'en ai pas encore fait et que je poste d'un Macdo... Donc on fait au plus simple ! Mais elles arrivent très rapidement, pour tous les petits voyeurs que vous êtes !

PS 2 : Il fait trop chaud. 36° = piscine cet après-midi !


22 août 2011

Une journée typique.


vue du Château de Prague - Pražský hrad

Il fait chaud et lourd ici à Prague. Je prends peu à peu mes marques dans la ville, repère les lieux, je comprends plus ou moins le fonctionnement des transports en commun (bus, tram, métro) et j'ai acheté mon téléphone local (qui m'a coûté 27€ avec le forfait... même mon premier portable n'était pas aussi simpliste) qui va me permettre de pouvoir communiquer au sein du pays et ne pas payer de surtaxe en France. Ces derniers jours ont été consacrés à deux choses. La première est la recherche d'une coloc, tâche qui me prend toutes mes matinées (voire début d'aprem) et qui n'est pas très convaincante. Beaucoup de mails envoyés pour peu de réponses, je pense sûrement avoir à rallonger mon séjour en auberge. Il faut dire que je suis arrivée très tôt, les cours ne démarrant qu'en octobre pour le plupart, nombreux sont les erasmus qui arrivent fin septembre début octobre. Dur donc de trouver des futurs colocs, ou même de trouver une chambre disponible dès maintenant. J'essaye de rester optimiste cela ne fait que 4 jours que je suis à Prague, pas de quoi se rendre malade.

Escaliers pour monter au château


A partir de midi (jusqu'à avant-hier) je rejoignais David pour pic-niquer, se reposer et marcher dans la ville. L'avantage de Prague c'est que l'on peut faire beaucoup de choses à pied et de passer d'un quartier à l'autre simplement en marchant. Certes au bout de notre troisième journée de marche nos mollets commençaient à fatiguer, mais Prague est une ville beaucoup plus accessible à pied que Berlin ou Paris. Dire précisément ce que nous avons fait est un peu compliqué, nous sommes bien évidemment passés devant les bâtiments cultes de Prague, nous avons traverser les places et artères immanquables, mais je préfère revenir sur chacun des lieux dans plusieurs articles pour ne pas dire tout et n'importe quoi et me laisser des choses à vous raconter par la suite. Si cela peut rassurer certains d'entre vous, la ville me plaît beaucoup, elle est pleine de caractère, de surprises, différente mais à la fois reconnaissable parmi tant d'autre. Dans chaque coin de Prague on sait que l'on est à Prague. Ce n'est pas comme à Berlin où chaque quartier a sa propre identité. Ici l'architecture reste la même partout, les couleurs flashent, les bâtiments sont beaux et propres. Une sorte de Disneyland comme le qualifie David, sans les attractions. J'ai pu remarquer plein de petites choses que je partagerai avec vous dans un prochain article, des clishés bien vrais ou bien des idées-reçues complètement absurdes. Pour l'instant les choses qui m'ont le plus marqué sont le Château de Prague indéniablement, et le coucher de soleil sur la colline de Zizkov d'où on peut observer toute la ville, assez magique. Mais ce que j'ai le plus apprécié sans nul doute, ce sont les soirées passées allongé sur l'herbe, en observant les étoiles à réfléchir à quelle journée m'attend le lendemain.


Love


Les bords de la Vltava et le château de Prague



Ps 1 : RDV à 12h pour une visite de coloc. Fingers crossed.

Ps 2 : un gros M**** à mon Papa pour l'UTM. Fingers crossed again.

Ps 3 : Quelques photos faites rapidement.

Ps 4 : j'ai oublié de vous dire mais le truc le plus drôle qu'on ait vu c'était un bébé lynx en laisse. Trop choupi.




19 août 2011

Premières impressions.

Voilà ça y est, le périple comme l'appelle si bien Lucie, a commencé... Départ hier matin à la gare de Poitiers en direction de l'aéroport Paris Roissy CDG. J'ai la chance de pouvoir trouver un emplacement sous mes yeux pour mettre mon énorme valise et caser mon bagage à main, je regarde à travers la fenêtre défiler les champs, les usines et très vite je reconnais la région parisienne. Ce voyage en train aura duré plus longtemps que mon vol vers Prague, mais qu'importe j'étais bien armée, j'avais pris avec moi le dernier Causette* et le dernier Courrier International... Les 2h40 de train s'écoulent vite. J'arrive alors à CDG, que je commence à plutôt bien connaître, monter les escalators, consulter l'énorme panneau d'affichage des vols, monter encore, suivre la direction de la porte 2B, car les vols Easyjet sont toujours en 2B, marcher marcher marcher, tirer ses valises tant bien que mal. Attendre. Encore attendre. Et puisvoir que sa valise pèse plus que le poids autorisé, mais que l'hôtesse de dit rien. Souffler. Manger un peu pour ne pas arriver trop fatiguée, après une nuit infernale. Et puis vient enfin l'heure de monter dans l'avion. Enfin ! Je constate au passage que les gens sont toujours aussi peu disciplinés, ils seraient prêts à te pousser du haut des marches de l'avion pour rentrer dans l'avion avant toi. L'humain et ses comportements primaires... Me voilà assise dans l'avion et deux minutes plus tard mes voisins pouvaient m'observer en train de faire des bulles avec ma salive dans mon sommeil et faire un peu d'apnée aussi, tout cela avant même d'avoir décollé... Amazing. Le vol dure à peine 1h10 (oui je suis une toute petite joueuse à côté de certains !) et c'est déjà l'atterrissage. Je peux constater à travers mon hublot, que c'est bel et bien Prague qui s'étend en bas, reconnaissable par ses ponts et son château. Surprise en sortant de l'avion il fait une chaleur caniculaire, nous avions quitté Paris sous une vingtaine de petits degrés avec un ciel gris et beaucoup de vent, à en croire le thermomètre du taxi il fait 33° ici à Prague.

J'arrive après 45 min de route à l'auberge, qui s'avère être très belle, design et chic. Je fais la connaissance dans ma chambre de deux Américaines Ketty et Courtney (ouais c'est un peu clishé) et une Canadienne, Kate, qui ne comprennent pas trop pourquoi je viens étudier l'Anglais (en partie) à Prague plutôt qu'aux USA . Il est 17h, j'ai rendez-vous avec David à 18h devant mon auberge, j'opte pour une tenue plus adéquate à savoir une jupe courte et des ballerines et j'attends... 30min... 45min...1h... Je décide alors de rejoindre la station de métro que je lui avais indiqué 1km plus loin. Personne je décide alors après 1h35 de recherches de rentrer à mon auberge. Quelques minutes plus tard quelqu'un frappe à la porte de notre chambre et c'est lui. Je vais pouvoir manger autre chose que mes Petits Lu fondus ce soir... On décide de faire au plus simple et au plus proche direction donc le Macdo que nous dégustons v Náměstí Míru Place de la paix) face à une église nommée Saint Ludmila. Sur les coups de 23h après avoir profité de la fraîcheur de la soirée je décide d'aller me coucher fatiguée par cette journée de transport. Mais penser que je dormirais bien à l'auberge était un leurre. Entre les filles qui rentrent à 4h du matin en ricanant, celles qui allument la lumière à 1h du mat' pour faire leur valise ou encore celles qui carrément entament une discussion à voix haute à 6h... La nuit fût mouvementée. Je suis donc réveillée depuis 7h30 ce matin, j'ai des cernes jusqu'aux genoux et puis une sorte de mini tempête gronde dehors, j'ai donc remis mon jean même s'il fait relativement lourd. Je vais cet après-midi un peu repérer les lieux, l'université notamment afin de commencer mes recherches de colocation.

Love.

* big up à Pernelle

PS 1 : Pas encore de photos !

PS 2 : Bon envol aux futurs Américains et Canadiens ! Bon vent à tous.

PS 3 : Excusez mes fautes d'orthographe, grammaire que sais-je d'étourderie...

11 août 2011

J-7 : Frayeurs et frivolités

Berlin Juin 2011


Il ne me reste plus qu'une semaine sur le sol français, dont 3 jours de travail et 4 autres à se poser un nombre incalculable de questions dans sa tête. Vais-je trouver un logement rapidement ? Vais-je comprendre toutes les procédures ? Suis-je bien inscrite à la fac ? Est-ce que j'ai tous les papiers nécessaires ? Est-ce que j'aurais le temps de passer au duty free à l'aéroport CDG pour m'acheter un nouveau fond de teint ? Des questions somme toutes existentielles...

Je vais aussi devoir retourner complètement mon dressing et enfin me mettre d'accord sur ce que j'emmène avec moi, au détriment du reste. Oui, faire ma valise est pour moi une véritable épreuve car quiconque me connaît, sait mon léger penchant pour les vêtements et les chaussures. Il faut donc que je choisisse, et que j'abandonne certaines de mes vestes et chaussures pour les besoins de l'aventure. Car autant ma valise est extensible, autant 20kg restent 20kg. Ce n'est pas une vie, je vous le dis moi. Sans compter que l'ordinateur et l'appareil photo couplés doivent prendre au moins 5kg du poids total ! Et qu'en République Tchèque il fait plus froid que chaud... Cessons de nous lamenter.

Que s'est-il passé cette semaine dans la vie absolument trépidante d'une future expatriée ? Tout d'abord j'ai reçu mes guides de voyage (Lonely Planet et Le guide du routard), car avant d'être une expat', je vais être une pure touriste. J'ai pu donc repérer tous les lieux stratégiques sur une carte, réfléchir au moyen de transport (métro & tram donc) et me rêver déambulant dans les rues praguoises. J'ai aussi pu constater que les livres ça peut peser lourd, voire très lourd et que ça peut amputer une partie de votre valise et donc de vous empêcher d'emmener ces compensés que vous aimez tant. Triste vie. Bon je tiens quand même à préciser que j'ai une solution de secours : me faire emmener une valise fin septembre par David et me la faire ramener en janvier par les filles. Comme dirait Maïlis : lumineuse, l'idée.

J'ai pris conscience que je n'avais pas visité le site de l'ambassade de France en République Tchèque, ce qui aurait pu m'éviter de faire plusieurs syncopes. Sur internet on trouve un peu tout et n'importe quoi il faut le dire ; sur un site j'avais vu qu'il me fallait un visa (?!), et sur un autre que non. L'ambassade a tranché, visa inutile mais je dois malgré tout m'inscrire 30 jours après mon arrivée à l'ambassade. Bien. Autre frayeur du côté de mon inscription à l'université Karlova (de son petit nom) de Prague, il fallait s'inscrire via internet avant le 30 juin. Oups. Frayeurs dissipées en lisant sur une autre partie du site que les inscriptions s'effectuaient pour les étudiants Erasmus lors de la semaine d'intégration avec notre coordinateur ! Mais qui est mon coordinateur ? Je n'ai pas reçu le moindre mail de l'université de Prague, ni même un dossier d'inscription, seul un mail de ma coordinatrice à la fac de Poitiers en Avril-Mai me disant "Ok tout roule ma poule !" ou presque. Anxieuse moi ? Tu parles !

Puis la LMDE qui était censée m'avoir envoyé ma carte de sécu en UE depuis 2 mois... Carte indispensable à mon inscription à la fac, pour trouver un logement, auprès de l'ambassade... Idem pour les papiers de l'assurance. C'est vraiment génial ! Enfin je suppose que c'est pour tout le monde pareil - du moins j'espère que je ne suis pas la seule à galérer ! Sur ce passer une bonne semaine.


PS 1 : Bisous à Pernelle qui s'est envolée la semaine dernière vers le Pérou.

PS 2 : Courage à tout ceux qui partent dans les jours à venir je pense notamment à ceux qui vont au Canada et aux Etats-Unis.

Love.

3 août 2011

J-15 : Procédures.

Poitiers Octobre 2007

Dans deux semaines jour pour jour, le départ. Ayant plusieurs fois voyagé seule, pas de stress pour les transports (train et avion), ni pour me débrouiller à l'arrivée. En revanche pour trouver un logement en une semaine en auberge de jeunesse, je me sens tout de suite un peu moins sûre de moi.

Quand je vous disais dans le premier article que le voyage avait commencé depuis longtemps c'est aussi de toutes ces réservations, de toute la préparation du voyage qui demande de l'anticipation et de bons renseignements, dont je vous parlais (et là je parle peut-être pour les L1 futurs L2 qui sait ?). Il faut aller à la pêche aux infos, et bien s'organiser.

En premier lieu les demandes de bourse, absolument nécessaires ; en ce qui me concerne voyageant en Europe j'ai droit à la bourse Erasmus via l'université, et le bourse du Poitou-Charentes via la région. Les demandes prennent du temps, il faut récolter beaucoup de papiers, donc ne perdez pas de temps ! J'ai reçu une bonne partie de ma bourse de la région au mois de juillet, et j'attends toujours des nouvelles de la bourse Erasmus, faîtes donc en sorte de ne pas compter que sur les bourses et ayez un peu d'économies de côté. Il est aussi important d'établir un "budget", cela peut sembler compliquer lorsque l'on ne connaît pas le pays et son niveau de vie, mais là internet pourra vous guider. Ce paramètre est aussi à prendre en compte dans le choix de votre destination, un voyage en Europe du Nord (Suède, Danemark, Pays-Bas) même plus proche de la France peut parfois se révéler plus cher qu'un voyage en Amérique Latine, certes le billet d'avion sera moins onéreux mais le logement, la nourriture, la vie en générale sont excessivement plus coûteux. Peser donc le pour et le contre.

Puis votre destination choisie et validée, les bourses acceptées (ou presque) d'autres galères s'offrent à vous. La tâche suivante consiste à trouver la date de la rentrée scolaire dans l'université étrangère choisie, pour approximativement savoir à quel moment arriver sur place. Inutile de vous dire qu'il faut être patient et que ce n'est pas une mince affaire. De longues heures d'investigations des sites internet des universités vous attendent, ou alors si vous avez un peu plus de chance que moi votre coordinateur vous la donnera directement... Pour ma part je ne l'ai trouvé qu'après avoir pris mon billet d'avion (que j'ai pourtant réservé début juillet...). Celle-ci est fixé au 30 Septembre, je pars le 18 Août... J'ai beaucoup de temps devant moi ! Mais ce n'est pas pour me déplaire bien au contraire, je vais pouvoir m'acclimater, visiter, découvrir, apprendre des petits bouts de tchèque...

Le billet d'avion réservé, il vous faut maintenant réfléchir au type de logement ; souhaitez-vous une coloc', une chambre en cité U, un appart' pour vous tout seul ? Désirez-vous arriver et poser directement vos bagages dans votre lieu de résidence pour les 6 prochains mois, ou bien préférez-vous découvrir la ville, visiter des appartements, rencontrez des personnes pour peut-être monter un coloc' ? J'ai choisi de rester la semaine de mon arrivée en auberge et chercher sur place une coloc', ne me voyant pas chercher de France sans connaître la ville, sans repères, j'ai besoin de visualiser... Mais d'autres cette année ont fait autrement, libre à chacun !

Puis vient l'heure des détails d'assurance, de banques, de médecin, de livres à lire . J'ai dû faire au moins 5 listes depuis le début de la semaine pour pouvoir me rappeler tout ce que j'avais à faire... Je suis sûre que mes chers amis de classe qui lisent cet article doivent se dire que ce n'est pas étonnant, j'aime bien que tout soit planifié. Une liste de choses à acheter avant de partir : une GRANDEEEE valise légère, des livres à lire pour la fac (coucou Voyage au bout de la nuit !), des sacs à vêtements sous-vide (véridique : je gagne de la place dans la valise), des écouteurs...Une liste de médicaments (je vous l'épargne). Une liste de chose à demander à la banque : faire une deuxième carte bleue en cas de perte, une demande de devise en couronnes tchèques, aller voir l'autre banque pour fignoler les détails, choisir la banque la plus avantageuse à l'étranger (pour info je suis au CIC et Crédit Agricole et le CIC semble être plus clair sur les tarifications hors zone euro que Crédit Agricole et moins onéreux, si ce détail peut servir à certains). Et encore j'ai la chance de ne pas avoir à gérer de lourdes procédures administratives comme des demandes de visa, de signature du consul, des demandes de sortie de territoire, de traduction... L'avantage de l'espace Schengen et de ne pas rester plus de 6 mois...

Un article un peu rébarbatif mais qui peut servir pour plus tard à d'autres.

Love.