12 nov. 2011

Rudolfinium. Expo "Controverses"


Le Rudolfinium credit photo Carlink Photo. (oui j'avais oublié mon appareil photo)



Ce week-end après quelques semaines un peu "chargées", j'ai enfin le temps de respirer un peu et profiter de Prague comme je l'entends. En effet, entre week-end en dehors en Prague, les visites familiales, et le travail, je me sentais un peu frustrée de ne pas avoir un week-end à Prague où rien n'est planifié à l'avance. Ce week-end donc, je le modèle un peu à ma façon, et comme mon week-end commence le jeudi soir, hier vendredi, j'ai pris le temps d'aller à l'exposition photo "Kontroverze", "Controversies" en Anglais au Rudfolfinium. Je ne vous ai pas encore mentionné l'existence de ce bâtiment dans ce blog, pour la simple est bonne raison que son activité m'était assez floue jusque là. C'est un magnifique bâtiment à gauche de ma faculté (donc inutile de préciser que je passe devant tous les jours ou presque), qui n'attire pas vraiment les foules, pourtant Dieu sait à quel point l'architecture extérieure comme intérieure en vaut le détour.

Le Rudolfinium c'est en fait une salle de concert spécialement conçue pour l'orchestre philharmonique tchèque, mais c'est aussi une salle d'exposition. Wikipedia, mon meilleur pote, me précise que c'est la Caisse d'épargne tchèque qui est 1885 offre à la nation la construction de ce complexe culturel, pour fêter son 50ème anniversaire. Il doit son nom au prince héritier de l'Empire austro-hongrois Rodolphe d'Autriche auquel il est dédié.

Lewis Carroll, Alice as a beggar child by Lewis Carroll 1859.© Ovenden Collection, courtesy Akehurst Creative Management, Londondôme à terre, 16 mai 1871


Après ce petit intermède culturel, rentrons dans le vif de l'exposition. J'ai envie de rendre une critique objective et constructive mais les seuls mots qui me viennent sont trop cool, super intéressant, bien documenté, interactif, des super œuvres. Génial. Oui ça ne vous aide pas beaucoup à comprendre de quoi çela traite. L'exposition "Controverses" qui a donc été exposée dans de nombreuses villes d'Europe relate depuis le début de la création de la photographie, toutes les photos qui ont pu créer une controverse à leur époque, ou même encore aujourd'hui. Les controverses sont toutes plus différentes les unes que les autres, mais bien souvent on tourne autour des mêmes thématiques (enfance, guerre, nudité, droit de la personnalité, censure)


Doisneau, Baiser de l'Hôtel de Ville

Ca ne vous fait pas un petit truc vous, quand vous voyez une œuvre ? En l'occurrence ici des photographies, vous savez ce petit sourire de contentement, de consécration d'avoir VU en vrai l'œuvre en question, à côté de laquelle on se sent aussi souvent tout ridicule... En même temps je me dis que c'est plutôt bon signe : signe que l'art fascine, intimide, impressionne , mais que finalement il est assez accessible (j'avoue que mon propos se discute...). Bref je dois passez mon temps à ressembler à une imbécile heureuse dans les musées ou expos.


Napoléon Sarony, Portrait d’Oscar Wilde, 1882_
© Library of Congress, Washington, D.C.


Toujours est-il que j'ai passé 2h30 à en prendre plein la vue, à apprendre beaucoup de choses sur le droit à l'image, le droit de la personnalité, les droits patrimoniaux, extra-patrimoniaux, les droits d'exploitation (même si j'avais trouvé ce cours de droit plutôt intéressant à l'époque, ça m'a semblé tellement plus passionnant en ayant des exemples concrets connus), j'ai révisé mon histoire, j'ai réfléchis, beaucoup à vrai dire, les problématiques et question posées sont toutes des plus captivantes, sur le rôle du photographe-reporter, sur la mémoire, sur la nudité, sur l'objet photographique, la censure évidemment.


Oliviero Toscani, Kissing-nun, 1992, © Copyright 1991 Benetton Group S.p.A - Photo


On sort de cette expo des questions plein la tête, en ayant qu'une envie se replonger dans le classeur que la se fabrique au cours de la visite. Oui, je disais dans ma description que l'expo était interactive, pour la simple et bonne raison qu'au fur et à mesure des oeuvres présentées on récupère des intercalaires expliquant chaque controverse pour chacune des photos. On repart donc avec un petit carnet explicatif, qui vaudrait bien plus en librairie que les 80CZK payées à l'entrée (3,20€). Si on passait aux oeuvres ? Je vous affiche mon petit best-of soft. Certaines photos étant très violentes, notamment celles sur les guerres, je préfère ne pas faire déprimer mon lectorat (!!), mais il faut avoir à l'esprit qu'il y a des images choquantes parmi la sélection toute mignonne que j'ai fait pour le blog.

Boris Lipnitzki, Jean-Paul Sartre, Théâtre Antoine, Paris, 1946. © Studio Lipnitzki / Roger-Viollet

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